Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle ?
Un aveugle peut-il conduire un autre aveugle ?
Les paroles de Jésus aujourd’hui dans l’Evangile sont des paroles de sagesse.
Elles ne sont pas à prendre comme des consignes à appliquer, plutôt comme des sentences à méditer. Elles commencent par une interrogation un peu surprenante, un peu évidente : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? »
La réponse paraît claire : « Non, car ils courent le risque de tomber ensemble dans un trou. » Mais quel rapport avec ce qui suit : « Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître » ? Peut-être pouvons nous comprendre la question ainsi : Qui m’aide à penser ? Qui m’aide à réfléchir à la conduite de ma vie ? Une telle question suppose une conviction : personne ne mène sa vie absolument seul, toujours nous avons besoin des autres, d’un autre au moins, non pas pour nous dire ce que nous devons faire mais pour nous aider à réfléchir à ce qui nous arrive, à ce qui se présente devant nous, à ce que nous avons à décider ou à choisir ?
Avec qui est-ce que je mène ce travail ? D’où recevoir la lumière pour ne pas être deux aveugles ou davantage qui avancent ensemble sans rien voir ? Quels maîtres, c’est-à-dire quels conseillers, quels interlocuteurs est-ce que je choisis ?