Il n’a sûrement pas été facile pour Thomas de demander des “preuves”, de reconnaître qu’il vivait dans le doute malgré le témoignage de ses amis. Pourtant Thomas s’est ouvert aux autres apôtres. Il a osé dire ses doutes. Il cherchait sa foi auprès des autres. Encore aujourd’hui il n’est pas simple pour quelqu’un qui doute d’exprimer ses questions, ses inquiétudes qui risquent de l’emprisonner sur lui-même. Que peut faire quelqu’un qui doute ou qui cherche sans trouver ? Dire comme Thomas : “Mon Seigneur et mon Dieu, je veux croire. Aide-moi dans mes doutes, mes questions, ma quête de sens !”

Nous n’osons pas parler assez de notre foi, mais également de nos questions et de nos interrogations ! Nous partageons trop peu de chose entre nous. Nous échangeons trop rarement de nos expériences de foi, nous laissant submerger par tout ce qui “ne va pas”. Nous ne permettons pas à ceux qui nous entourent de sentir notre foi, de pouvoir la toucher du bout des doigts.

Si nous voulons suivre l’appel du Christ, cet appel à être à la fois des missionnaires et à vivre en communautés, n’ayons pas peur d’exprimer notre foi dans nos échanges et nos discussions. Osons parler de notre foi, faisons la connaître aux autres… et les doutes de chacun ne seront plus des prisons mais des tremplins vers Dieu !