Que celui qui est sans péché ose jeter la première pierre
Que celui qui est sans péché ose jeter la première pierre
Y a-t-il une phrase qui en dise aussi long, en aussi peu de mots et avec autant de justesse sur la condition humaine ?
Qui peut s’ériger en juge de son frère ? Qui ? D’abord pour une simple et bonne raison de bon sens. Que sais-tu de celui que tu juges ? Que sais-tu de cette personne que tu condamnes ? Que sais-tu de ce couple qui a divorcé ? Peux-tu imaginer quelle fut l’enfance de ce jeune délinquant ? As-tu idée de ce qui a amené cet homme à se suicider ? Voilà la première raison ; et voici la deuxième que nous suggère l’évangile : qui es-tu, toi pour juger ?
Avant de juger ton frère, commence par te juger toi-même, en conscience. Et maintenant, écoute la parole de Jésus : » Que celui qui est sans péché jette la première pierre. » N’avons-nous pas envie d’ouvrir notre main pour lâcher la pierre que nous voulions lancer, la pierre tranchante du ragot, de la critique qui ternit une réputation, du jugement sans appel ?
Cet évangile interroge chacun de nous. Il interroge aussi notre société, notre Église. Retirons-nous du cercle des accusateurs et des juges. Jésus le dira d’autres fois «ne jugez pas et vous ne serez pas jugé»
