L’Espérance

30/11/2024

L’Espérance

Nous ouvrons ce temps de l’Avent avec la deuxième vertu théologale : l’ESPERANCE.

Elle est suscitée par le message de salut du Christ avec les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes et des femmes de notre temps. Le sujet de l’Espérance chrétienne, c’est l’Eglise, peuple de Dieu en marche qui, vivant de cette Espérance, lance un défi au monde ; invitée à dire ce qui la justifie, elle en rend compte.

Durand ce temps l’Avent, nous, chrétiens, nous sommes invités à mettre en œuvre notre mission prophétique ; celle de faire passer cette espérance dans les structures de notre vie. Parler de l’espérance, c’est dire la place que tient  l’avenir dans notre vie religieuse de peuple de Dieu, un avenir de bonheur auquel sont appelés tous les hommes. Ce sont la confiance en Dieu et en sa fidélité, la foi en ses promesses, qui garantissent la réalité de cet avenir et qui permettent au moins d’en deviner les merveilles.

Notre espérance est joyeuse, même dans la souffrance car la gloire attendue est si grande qu’elle rejaillit sur le présent. Elle engendre la sobriété et le détachement. Que sont en effet les biens terrestres au regard de l’espérance de participer à la nature divine. L’espérance suscite enfin la
prière et l’amour fraternel. Ancrée dans le monde à venir, elle anime notre vie chrétienne.

Nous affirmons que Jésus-Christ est notre Espérance. En effet, L’accomplissement des promesses de la vie éternelle en Jésus-Christ doit jouer un rôle fondamental dans notre manière de vivre. La gloire attendue est une réalité actuelle bien qu’invisible. Un baptisé est déjà ressuscité ; dans l’esprit qu’il a reçu comme arrhes et prémices du monde à avenir, il possède déjà ce monde, et son espérance peut ainsi surabondée. L’amour espère tout, nous dit saint Paul, et l’espérance ne déçoit pas. Charles Péguy évoque magnifiquement cette petite fille Espérance qui s’avance entre ses deux grandes sœurs, la Foi et la Charité. C’est avec elle, cette petite, qui n’a l’air de rien, que nous nous préparons joyeusement à la venue de l’Enfant-Dieu.

C’est elle qui nous tire vers Dieu et nous fait traverser les épreuves et les deuils de la vie.

Père Delacroix MOUSSA

Aller au contenu principal