Dans le langage courant, la miséricorde évoque la compassion et le pardon. C’est la compassion devant toutes les formes de souffrance et le pardon généreux envers celui qui se repend. Cela s’étend à toute la personne, dans son attitude, dans ses  engagements et dans sa manière d’être et d’agir.
Toute la Bible témoigne de la Miséricorde de Dieu. En hébreu, elle se traduit par deux mots qui apportent chacun leur nuance, « fidélité » et « compassion ». D’une part l’indéfectible fidélité de Dieu à l’alliance avec son peuple qu’il aime et auquel il pardonne toujours lorsqu’il revient vers Lui, l’amour d’un père envers son fils. D’autre part, un amour à l’image d’une mère pour son enfant, un amour qui voit au-delà de nos imperfections et fait de tendresse, de compassion, d’indulgence et de pardon.
Jésus-Christ, accomplissant les écritures, est l’incarnation de cette miséricorde. Il est proche de tous surtout des plus petits, des humbles, des pécheurs, des brebis égarées. Jésus aime son prochain d’une tendresse inébranlable, compatissant et partageant la souffrance de chacun. Il offre son pardon gratuitement à qui se repent, sans jamais juger ni condamner. A son image, le suivre c’est alors vivre cette miséricorde envers nous-même et notre prochain.
Comme le dit le Pape François, « la miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché ».

Karine Martin et Jean Georges ANTONI de l’équipe pastorale