La Contrition
La Contrition
Le mot « absolution » vient du latin « absolvere » qui signifie délier, dénouer. Car comme le dit St Thomas d’Aquin : « les péchés sont une sorte de lien », d’entrave, dont la parole du prêtre délie le pénitent.
Au pécheur qui manifeste sa conversion au ministre de l’Eglise, Dieu accorde son pardon par le signe de l’absolution : ainsi le sacrement de pénitence trouve son accomplissement. En effet, la bienveillance de Dieu notre Sauveur est apparue aux hommes de façon visible (Tite 3,4-5) et c’est par des signes que Dieu a scellé son Alliance et la renouvelle lorsqu’elle a été rompue. Par le sacrement de pénitence, le Père accueille son fils qui revient vers lui, le Christ prend sur ses épaules la brebis égarée, l’Esprit Saint sanctifie de nouveau son temple ou y habite plus pleinement ; enfin tout cela se manifeste par une participation renouvelée et plus fervente à la table du Seigneur, où parce que le fils revient de loin, il y a grande joie au banquet de l’Eglise de Dieu. (Luc 15,7,10,32) (Rituel célébrer la pénitence et la réconciliation n°16 RR6)
Le pénitent après avoir confessé ses péchés reçoit par l’intermédiaire du prêtre l’absolution par l’imposition de la main et le signe de la croix. La prière sur le pénitent donne tout le sens du sacrement du pardon :
« Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde ; par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés : Par le ministère de l’Eglise qu’il vous donne le pardon et la paix. » En donnant l’absolution le prêtre exerce son autorité de juge au nom de Dieu, et selon le pouvoir de délier reçu par les apôtres au soir de la résurrection du Christ. C’est pourquoi la formule d’absolution, comme tout sacrement, réalise bien ce qu’elle exprime ; elle n’est donc pas simplement un souhait, mais la réalité que tous les péchés sont remis par Dieu. Aussi après la confession, le chrétien s’engage à pratiquer une œuvre de pénitence (à voir avec le confesseur) pour offrir une sorte de réparation pour ces péchés. Il y a un secours spécial du sacrement contre les blessures du péché, une grâce qui guérit, qui donne aussi des forces pour ne pas retomber dans l’avenir. Cet aspect de guérison que donne le sacrement explique pourquoi l’Eglise encourage la réception fréquente de ce sacrement, au minimum une fois par an pour se préparer à Pâques et chaque fois qu’il a commis un péché grave (ou péché capital).
Sœur Geneviève PEZOTTA de l’équipe pastorale